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éman

Cours de sauvetage motorisé


«
SISL

Ouchy-2002

Le cours de sauvetage motorisé
Samedi 5 octobre 
Port marchand


Le remorquage, tel était le thème de cette journée afin de sensibiliser les pilotes à la technique de remorquage d'un bateau à couple.

Le succès était à nouveau au rendez-vous de cette 9ème édition du cours de formation de sauvetage motorisé, organisé par la commission formation de la SISL, sous la responsabilité de Stéphane WARPELIN. 
C'est pas moins de 21 sections cette année qui se sont inscrites (3 de plus que l'année passée), réunissant 120 pilotes pour participer à un programme spécialement aménagé à leur intention, soit :

  • un gymkhana

  • du matelotage

  • un exercice de remorquage

Organisé dans le cadre du bassin marchand de la CGN, et accueilli comme toujours parfaitement par la section d'Ouchy, ce cours permet principalement à chaque pilote de découvrir et tester plusieurs types d'embarcations moteurs spécialement mises à disposition pour cette occasion.


Schéma des différents chantiers du gymkhana

Particulièrement destiné aux pilotes d'intervention, ceux-ci (mais aussi celles-ci) pouvaient durant cette journée tester leur adresse à la barre du bateau d'intervention de leur choix (pneumatique, Z-drive, 1 ou 2 moteurs fixes, jet-drive). Il ne s'agissait bien sûr ni d'un concours, ni d'un examen, mais bien de permettre à chacun de s'améliorer grâce aux conseils d'experts en la matière qui sont MM Bado, Bieri, Fardel, Morisod et Schull, ainsi que Mr Vautravers, inspecteur délégué par l'État de Vaud.

Chaque catégorie de bateau a le même parcours a effectuer une fois et il se déroule de la manière suivante :

  1. Départ du ponton du sauvetage en avant - proue contre le large.
  2. Poste 1 slalom (passage entre les bouées rouge et verte - la première bouée est laissée à tribord).
  3. Poste 3 (petit bateau) en avant bâbord.
  4. Poste 3 en avant tribord.
  5. Poste 3 en arrière tribord.
  6. Poste 2 en avant tout-droit.
  7. Fin du parcours retour au point de départ.
    Le parcours est interrompu après 18 minutes.

Afin d'évaluer chaque candidat de la même façon, les experts ont à disposition un mini-règlement qui permet aux pilotes de comparer leur performance à la fin du test.

 



Pendant les temps morts, chaque pilote et accompagnant pouvaient à l'atelier de MATELOTAGE, s'exercer ou se familiariser avec cette technique toujours utile, sous les yeux experts de J.-L. Raffini.



Le thème de cette journée étant le remorquage à couple, c'est sous la compétence experte de Daniel Gauchat du sauvetage de Morges que fut traité ce sujet ainsi que sa partie théorique reproduite ci-dessous.


Bref rappel :

Lorsqu'il faut stopper l'ensemble du train de remorque, le seul frein que l'on dispose est la résistance de la carène. Si le vent est arrière, il peut annuler cette résistance et transformer le remorqueur en remorqué. La masse du bateau est l'autre élément principal du problème de remorquage.

Dans le remorquage, il faut considérer la robustesse des points de fixation possibles, la complexité de l'opération du moment : état du lac, exiguïté de l'endroit où le remorqué est conduit, etc...

On distingue deux types de remorquage:

- Le remorquage à couple;

Les deux navires sont amarrés bord à bord pour les manœuvres de port, technique d'autant plus privilégiées si le remorqueur à son point de remorque en arrière du moteur.

- Le remorquage en pointe (ou en flèche);

Le remorqué est à la traîne du remorqueur, avec une courte remorque en eaux protégées et longue et lourde au large.

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La technique du remorquage à couple

Lorsque l'on désire remorquer un bateau jusqu'à son poste à quai, on ne pourra le faire qu'en le prenant à couple. Cette manœuvre peut donc suivre un remorquage en pointe. Cette technique s'effectue principalement en eaux plates. Les deux embarcations devront être fortement solidarisées et suffisamment protégées pour que l'on puisse franchir le sillage d'un bateau sans que rien ne bouge de l'attelage.

Si l'embarcation remorquée est d'une longueur égale ou inférieure au remorqueur, un amarrage à couple traditionnel sera suffisant.

Dans le cas où le bateau de sauvetage est plus petit, le remorqueur sera amarré le plus possible en arrière du remorqué. On s'amarrera par  deux traversiers  et  deux gardes croisées  bien raidies. Ces dernières transmettront l'essentiel de la force.

Faire converger les axes des deux embarcations, afin que la poussée du remorqueur passe au plus près du centre de gravité de l'ensemble.

La position reculée du moteur rend également plus efficace son gouvernail et l'effet évolutif de son hélice en augmentant le bras de levier.

Attention de bien protéger l'ensemble à l'aide de défenses



L'attelage constitué aura une forte tendance à virer vers le remorqué. Afin de contrer au mieux cette rotation, le remorqueur monomoteur à arbre fixe à pas d'hélice à droite sera amarré sur tribord, et pour le monomoteur à pas d'hélice à gauche, sur bâbord.

Lorsque le remorqueur à un moteur hors-bord ou Z-drive, le travail sera ainsi simplifié puisqu'on pourra faire passer la poussée du moteur par le centre de gravité de l'ensemble, ou l'orienter, pour créer le couple à virer souhaité.

Pour terminer, il faut se souvenir que l'inertie de l'ensemble est nettement supérieure à celle à laquelle on est habitué. Manœuvrer lentement, en attendant le résultat de chaque manœuvre. Si on le peut, on mettra une personne à la barre du remorqué. 

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