Le mouillage principal est à poste à l'étrave.
Il est important et devrait pouvoir tenir à lui seul dans tous les cas.
Plusieurs points sont à considérer lorsque l'on choisit un mouillage
(c'est-à-dire choisir l'endroit où jeter l'ancre) :
- Y a-t'il assez d'eau sous le bateau? |
- Le mouillage est-il à l'écart de la circulation maritime? |
- Le mouillage est-il à l'abri des éléments (vents, courants forts, etc.) et le restera-t-il? |
- Y a-t'il un espace suffisant pour que le bateau puisse éviter sans dangers? |
- Que prévoit la météo? |
- Quelle est la nature du fond? |
- Celui-ci est-il propice à la bonne tenue du type d'ancre que l'on retrouve à bord? |
- La marée monte-t-elle ou descend-elle? Il faudra, en déterminant la longueur de la ligne, prévoir les variations de la hauteur d'eau. |
Au
mouillage, un bateau n'est pas immobile. Sous l'action des vents
ou du courant, il pourra décrire un cercle d'évitage dont le
centre est l'ancre et le rayon (r), la ligne de mouillage plus la
longueur du bateau. |
Calculer la longueur de mouillage nécessaire et l'étaler sur le pont, s'assurer que le câblot n'est pas emmêlé et que son extrémité libre est bien fixé au bateau. |
Dirigez le bateau vers l'emplacement sélectionné et ralentir jusqu'à l'arrêt. |
Laissez l'ancre filer à l'eau suivie par la quantité nécessaire de ligne de mouillage pour atteindre le fond, reculer doucement ou laissez le bateau culer de lui-même, puis laissez l'ancre tirer la ligne en fonction du recul du bateau. |
Lorsque la longueur calculée est atteinte, amarrer la ligne et le bateau doit se bloquer brusquement et enfouir l'ancre. |
Si la manœuvre est effectuée au moteur, donner un bon coup de marche arrière pour accrocher l'ancre profondément et assurer sa tenue (ce qu'on appelle "faire tête"). |
Repérer au moins deux points fixes qui permettront de vérifier la position de l'embarcation de temps à autre ou avec un GPS et son alarme «anchor watch» ou le radar de bord. |
Programmer au besoin son sondeur au moyen des alarmes hautes et basses. |
Afin
d'alléger de la pression sur le guindeau en empêchant la chaîne
de tirer dessus et éventuellement de l'endommager, il
est recommandé de reporter l’effort au moyen d'une griffe qui s'accroche dans la chaîne et
relié au moyen d'un bout en nylon à un taquet. |
- L'ancre n'est pas crochée mais simplement posée. |
- L'ancre est sous-dimensionnée. |
- Le type de l'ancre est inadéquat. |
- La longueur de ligne de mouillage est trop faible. |
Un mouillage double sera utilisé dans les conditions suivantes:
- Par gros temps. |
- Dans des endroits soumis à des forts courants de marée. |
- Avec des fonds mous à faible pouvoir de résistance. |
- Pour limiter l'évitage dans des endroits serrés. |
Simple ou
forain Le plus utilisé, le bateau évitera d'une manière circulaire |
|
Double
- arrière Dans les endroits étroits ou encombrés |
|
Double
- affourchage Par gros temps, limite l'évitage, le bateau décrira une élipse |
|
Double
- empennelage Technique contreversée : pour certain, la plus efficace par mauvais temps, pour d'autre techniquement dangereuse et sans garantie |
|
Double
- bahamien Dans les endroits étroits soumis à des courants inverses |
L'orin est une petite bouée frappée au moyen d'un bout à un orifice sur le diamant de l'ancre.
Si l'ancre se coince, l'orin permet
de tirer sur celle-ci par son sommet
lorsqu'elle se prend dans une roche ou sous une
autre chaîne. La bouée indique aussi aux autres bateaux la position de l'ancre et peut les aider à éviter de mouiller leur propre ancre par-dessus. La ligne d'oringage
peut créer un danger, spécialement la nuit pour les autres bateaux.
Sur
le Léman, cette bouée devrait être d'une couleur jaune.
Remonter une ancre peut être travail
pénible. Sur une plate-forme glissante ou avec du tangage, cela peut devenir dangereux. Un guindeau
multiplie les efforts en soulageant le dos et les mains. Là où les guindeaux étaient par le passé grands, lourds et chers,
ils sont aujourd'hui, discrets et accessibles à la plupart des navigateurs.
vertical | manuel horizontal | horizontal |
Il existe deux
sortes de guindeaux mécaniques ou électriques :
Ceux montés verticalement permettant à l'ancre d'être remontée sous n'importe quel angle. Ils sont plus compliqués et plus coûteux à installer et entretenir, mais ils prennent considérablement moins de place sur la plate-forme. |
Ceux montés horizontalement sont alignés obligatoirement sur le davier d'étrave. Facile à installer et entretenir, ils prennent beaucoup de place et sont totalement exposés aux éléments. |
vertical | électrique horizontal | horizontal |
Un guindeau ne devrait être utilisé que pour remonter
la ligne de mouillage et surtout pas pour ramener le bateau sur son ancre,
ce qui pourrait l'endommager sérieusement.
Pour relever l'ancre, il faut procéder de la façon suivante :
- Se préparer à faire route et mettre le moteur en marche. |
- Remonter la ligne de mouillage pendant que l'embarcation est amenée lentement juste au-dessus de l'ancre. |
- Frappez ensuite la ligne de mouillage en prenant un tour mort sur un taquet et accélérez lentement en marche arrière pour décrocher l’ancre du fond et la hisser. |
- Bien la fixer, nettoyer et ranger la ligne de mouillage. |
Les ancres flottantes sont faites de sacs de toile ou de nylon qui agissent comme un parachute. Elles sont utilisées pour ralentir la dérive du bateau. Elles s'utilisent traînées derrière le bateau.
Ce sont des équipements de sécurité pour le gros temps. Elles
permettent de maintenir stoppé et en sûreté un bateau qui nécessite son
immobilisation en pleine mer (pêche, observation du milieu marin, etc...).
Elles se disposent à l'avant du bateau et ont la forme d'un parachute. Utilisées pour arrêter le bateau, elles
sont donc très grandes.
L’aussière qui compose la ligne de
mouillage doit être d'une longueur comprise entre 10 à 15 fois la
longueur hors tout du bateau.
Déployées à l'arrière d'une embarcation remorquée, elles
peuvent réduire les risques d'embardée, en limitant l'effet "d'essuie-glace".
Un traînard série de Jordan typique est constitué d’un certain nombre de cônes fixés
concentriquement autour d’une longue aussière, et terminé par un poids (chaîne) à son extrémité.
Ce dispositif de traînard série déployé de
l’arrière du bateau, le guidera au travers des déferlantes et la possibilité
qu'il soit entraîné dans le creux de la vague précédente est fortement réduite.
Pour un bateau entre 5 et 13 tonnes, 125 cônes sont recommandés. Chaque cône fait 15 cm de long avec une ouverture de 13 cm de diamètre du côté le plus large et 4 cm du côté le plus étroit.
Mouillage interdit (A.6) :
A.-
Aux embouchures des voies
navigables, devant l’accès des ports, à proximité des débarcadères
et au débouché des couloirs de ski nautique. B.- Sur le trajet des bateaux à passagers prioritaires. C.- Dans les secteurs désignés par l’autorité compétente et marqués par le signal A.5. |
Interdiction de stationner (A.5) :
C'est-à-dire de s'ancrer ou de s'amarrer à la rive. |
Autorisation d'ancrer (E.6) :
Autorisation d'ancrer et de laisser traîner les ancres, câbles ou chaînes. |
Autorisation de stationner (E.5) :
C'est-à-dire de s'ancrer ou de s'amarrer à la rive. |
Mouillage de nuit :
Un feu ordinaire blanc. |
Mouillage de nuit dangereux :
Un feu ordinaire blanc placé 1 m au moins en dessus du feu blanc prescrit. |
Bibliographie: