Alliée à la Compagnie générale de navigation (CGN), la Brigade du lac de la police cantonale
vaudoise débute la «belle» saison par le rappel des règles de sécurité en vigueur sur le Léman, à l'attention des navigateurs, mais aussi des baigneurs. Elle met particulièrement en garde les personnes qui s'accrochent aux roues à aubes des bateaux de la CGN, et celles qui dépassent les 300 mètres de distance du rivage.
A entendre aussi bien les représentants de la CGN (Compagnie générale de navigation sur le Léman) que ceux de la police cantonale vaudoise, le lac est un lieu qui peut se révéler dangereux quand reviennent les beaux jours. Un rappel préventif des règles et consignes de sécurité a donc été donné à Ouchy, comme chaque année depuis deux ans, afin d'éviter que l'été lacustre ne se transforme en période de malheurs.
«Malgré un début d'année mouvementé, avec un avion atterrissant sur l'eau, un voilier qui a coulé en noyant ses trois occupants, 2004 s'est relativement bien passée, note le sergent Claude-Alain Bart, chef de la brigade sur le Léman. Durant les nombreuses régates, il n'y a pas eu de malheur à déplorer. Mais par contre, nous avons relevé de nombreux autres problèmes.» Ainsi, les policiers ont constaté pas moins de 136 infractions de navigation, dont une grande majorité pour vitesses excessives en zones riveraines. Et elle a procédé à 15 dénonciations pour absence d'assurance responsabilité civile, et 9 envers des
pilotes qui n'avaient pas de permis de conduire un bateau.
Et parmi ces «problèmes», les nageurs figurent au sommet de l'effort de prévention de la police cantonale. «Il faut dire et redire qu'on ne s'amuse pas avec un bateau de ligne», tranche Jean-Christophe Sauterel,
porte-parole. Olivier Chenaux, premier capitaine à la CGN, ajoute:
«Auparavant, les gens s'accrochaient au gouvernail, mais depuis quelques années, ils le font juste derrière les roues à aubes, alors que les vapeurs sont en approche du débarcadère. C'est extrêmement dangereux.
Il est quasi impossible de prévoir la trajectoire d'un tel bateau à ce moment. Et ça l'est tout autant lorsqu'il repart, du fait des remous et des risques que la personne reste coincée et se noie.»
«On trouve aussi de plus en plus de gens qui semblent s'entraîner en nageant dans le lac, on suppose pour des triathlons»,
continue Claude-Alain Bart. Selon la police et la CGN, ces sportifs vont souvent au-delà de la zone protégée de bord de lac (moins de 300 mètres de la rive), portent la plupart du temps des combinaisons sombres et nagent lentement, ce qui fait qu'on ne les aperçoit que très tard. «Du haut de notre timonerie, nous arrivons encore à les voir, lance Olivier Chenaux. Mais j'ai très peur que ce ne soit pas le cas pour d'autres embarcations plus basses.»
BRIGADE DU LAC VAUDOISE | |
Le sergent Claude-Alain BART Nouveau chef de la Brigade du lac vaudoise
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Effectifs
minimaux
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24
heures
édition du 8 juin 2005