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ARCHIVES 2005 - Prévention

Auteur : Webmaster
Dernière modification: 24 March 2007

Nageurs, le Léman n'est pas sans risque !

La vedette P2 de la GDM VaudoiseAlliée à la Compagnie générale de navigation (CGN), la Brigade du lac de la police cantonale vaudoise débute la «belle» saison par le rappel des règles de sécurité en vigueur sur le Léman, à l'attention des navigateurs, mais aussi des baigneurs. Elle met particulièrement en garde les personnes qui s'accrochent aux roues à aubes des bateaux de la CGN, et celles qui dépassent les 300 mètres de distance du rivage.

A entendre aussi bien les représentants de la CGN (Compagnie générale de navigation sur le Léman) que ceux de la police cantonale vaudoise, le lac est un lieu qui peut se révéler dangereux quand reviennent les beaux jours. Un rappel préventif des règles et consignes de sécurité a donc été donné à Ouchy, comme chaque année depuis deux ans, afin d'éviter que l'été lacustre ne se transforme en période de malheurs.
«Malgré un début d'année mouvementé, avec un avion atterrissant sur l'eau, un voilier qui a coulé en noyant ses trois occupants, 2004 s'est relativement bien passée, note le sergent Claude-Alain Bart, chef de la brigade sur le Léman. Durant les nombreuses régates, il n'y a pas eu de malheur à déplorer. Mais par contre, nous avons relevé de nombreux autres problèmes.» Ainsi, les policiers ont constaté pas moins de 136 infractions de navigation, dont une grande majorité pour vitesses excessives en zones riveraines. Et elle a procédé à 15 dénonciations pour absence d'assurance responsabilité civile, et 9 envers des pilotes qui n'avaient pas de permis de conduire un bateau.

Accrochés aux roues à aubes

Et parmi ces «problèmes», les nageurs figurent au sommet de l'effort de prévention de la police cantonale. «Il faut dire et redire qu'on ne s'amuse pas avec un bateau de ligne», tranche Jean-Christophe Sauterel, porte-parole. Olivier Chenaux, premier capitaine à la CGN, ajoute:
«Auparavant, les gens s'accrochaient au gouvernail, mais depuis quelques années, ils le font juste derrière les roues à aubes, alors que les vapeurs sont en approche du débarcadère. C'est extrêmement dangereux. Il est quasi impossible de prévoir la trajectoire d'un tel bateau à ce moment. Et ça l'est tout autant lorsqu'il repart, du fait des remous et des risques que la personne reste coincée et se noie.»
«On trouve aussi de plus en plus de gens qui semblent s'entraîner en nageant dans le lac, on suppose pour des triathlons», continue Claude-Alain Bart. Selon la police et la CGN, ces sportifs vont souvent au-delà de la zone protégée de bord de lac (moins de 300 mètres de la rive), portent la plupart du temps des combinaisons sombres et nagent lentement, ce qui fait qu'on ne les aperçoit que très tard. «Du haut de notre timonerie, nous arrivons encore à les voir, lance Olivier Chenaux. Mais j'ai très peur que ce ne soit pas le cas pour d'autres embarcations plus basses.»
 

BRIGADE DU LAC VAUDOISE
Photo - SISL - Claude-Alain BART
Le sergent Claude-Alain BART
Nouveau chef de la Brigade du lac vaudoise


Les hommes de la Brigade du lac sur le Léman annoncent que, cet été, ils vont mettre l'accent sur la sécurité, notamment en vérifiant que les navigateurs sont bien munis de gilets de sauvetage.

Effectifs minimaux
Nous étions six, nous ne sommes plus que cinq cette année pour le Léman, détaille Claude Rapaz, chef des unités spéciales à la gendarmerie vaudoise. Et le mois prochain, un de nos hommes va compléter le dispositif mis en place durant les travaux tunnel de Glion.» La faute à des problèmes persistants d'effectifs au sein de la police cantonale, soumise comme d'autres services de l'Etat à des restrictions budgétaires.
Fort heureusement, les policiers ne sont pas les seuls à agir en cas de sinistre sur le lac. Les différentes sociétés de sauvetage participent plus qu'activement. «Il n'est pas facile de résoudre les problèmes d'effectifs, explique Jean-Christophe Sauterel, porte-parole. Glion est une tâche jugée prioritaire, pour laquelle nous devons assurer une intervention, dans un délai de cinq minutes. L'incendie récent dans le tunnel du Fréjus a malheureusement rappelé que cinq minutes, c'est déjà long dans certains cas.»


24 heures
édition du 8 juin 2005

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