Dans le cadre de leurs missions de sauvetage, les sauveteurs suisses de la SISL peuvent compter sur l'appui de nombreux partenaires. Il y a bien entendu les brigades du lac des polices cantonales pour toute la partie coordination et judiciaire. Nous intervenons également avec la REGA pour toutes les missions de recherches ainsi que les accidents graves et les accidents de plongées, qui sont des mots clés de l'engagement d'un hélicoptère.
De même, les sauveteurs travaillent également en collaboration avec les services d'urgences pré-hospitaliers. Ces moyens sont engagés par la centrale 144 (l'équivalent du 15 pour la France).
Quelle est son rôle ? Quel personnel intervient ? Tels sont les buts de ce dossier.
Un appel au numéro d'appels urgents 144, quelle qu'en soit sa
provenance, permet dans tous les cas d'urgence médicale de mobiliser une aide
prompte et efficiente. Où que se trouve la personne qui cherche du secours (soit
à son domicile, soit n'importe où ailleurs), son appel passé sur un réseau de
téléphonie fixe ou sur un appareil portable est transmis à la centrale d'appels
sanitaires urgents 144 la plus proche.
L'accès à ce service d'appels d'urgence doit être garanti depuis chaque
raccordement téléphonique (PSTN, ISDN, VoIP, téléphonie mobile, cabine
téléphonique publique, etc.). De plus, un appel au 144 (mais également à la police
ou
au service du feu) composé depuis une cabine publique doit pouvoir être effectué
sans utiliser un moyen de paiement (monnaie, taxcard, carte de crédit, etc.).
Un téléphone mobile GSM est reconnu comme raccordement téléphonique s'il
contient une carte SIM valable activée et s'il se trouve dans la zone
couverte par son propre fournisseur, ou dans une autre desservie par un fournisseur
tiers lié grâce à un accord d'itinérance.
En outre, les opérateurs de téléphonie mobile sont tenus d'introduire la
localisation des appels d'urgence ou CLI (Calling Line Identification). Ce
service permet l'identification de la cellule radio (antenne-relais de
téléphonie mobile) d'où l'appel provient, une
cellule dont le diamètre peut aller de 50 mètres en zone urbaine à quelques
kilomètres en région rurale. Les centrales d'alarme pourront ainsi localiser
plus rapidement l'appelant mobile en détresse. En outre, la localisation
fonctionnera même si la suppression de l'affichage est programmée.
La Suisse compte 25 centrales d'appels sanitaires urgents 144, responsables d'un espace géographique clairement défini - en règle général correspondant au territoire d'un canton.
La Centrale 144 est desservie par des professionnels de la santé
(infirmiers et ambulanciers) qui sont spécialement formés à la réception et à
l'évaluation d'un appel de détresse à connotation sanitaire. La conduite de la
centrale d'appels sanitaires urgents 144 est confiée à un ambulancier et à un
médecin avec expérience en médecine d'urgence. La centrale, pour être en mesure
de répondre aux appels, doit être dotée 24 heures sur 24 de deux
opérateurs au minimum. Ces spécialistes
qualifiés en médecine de sauvetage répondent en moins de 10
secondes, aux appels et, sur la base de questions ciblées qu'ils posent à celui
qui appelle, décident des mesures qu'il convient de prendre.
En cas d'interventions urgentes, l'alarme doit être donné au premier moyen de
sauvetage dans les délais de 90 à 120 secondes après entrée de l'appel de
secours. Ils mobilisent le service de sauvetage compétent du site où se trouve le patient
(ambulance, SMUR, etc.), et font au
besoin, appel à un médecin ou à un hélicoptère.
Les personnes qui appellent
obtiennent également des indications sur les mesures qu'elles peuvent prendre
elles-mêmes jusqu'à l'arrivée du service de sauvetage.
La centrale d'appels
urgents établit également le contact avec le service d'urgence médical et
communique les adresses des pharmacies d'urgence.
Le personnel des centrales
d'appels sanitaires urgents a la tâche importante de prendre, sur la base des
appels faits en règle générale par des personnes non initiées, des décisions
médicalement correctes tout en faisant un emploi économe et judicieux des
ressources disponibles.
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Afin d'envoyer les bons moyens au bon endroit, la centrale nécessite d'avoir les renseignements pertinents et dans un temps rapide. Gardez votre calme et soyez prêt à répondre aux questions qui vous seront posées :
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Il s'agit de déterminer en quelques questions simples posées à l'appelant avec un support informatisé, la réponse la plus appropriée :
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La mission principale du 144 et la régulation et l'envoi de moyens adéquats. Cependant il ne faut pas oublier l'autre mission essentielle des régulateurs du 144: proposer aux témoins les gestes qui sauvent en attendant l'arrivée des secours professionnels. Il existe en effets diverses procédures qui sont quotidiennement proposées aux appelants non seulement pour leur permettre d'améliorer le pronostic de leurs proches en détresse mais parfois tout simplement de leur sauver la vie :
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Il a été clairement démontré par des études scientifiques
qu'en particulier les manœuvres de réanimation réalisées par des témoins
de manière spontanée ou guidées par les régulateurs du 144 non seulement
améliorent le pronostic des patients mais également et surtout
augmentent la survie des victimes d'un arrêt cardio-respiratoire.
La prise en charge optimale d'un patient en situation d'urgence exige une action coordonnée impliquant diverses personnes et institutions qui participent au sauvetage. C'est la raison pour laquelle on utilise ici la notion de chaîne du sauvetage.
Cette chaîne est constituée par les cinq maillons de base que sont :
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Chaque maillon est caractérisé par une organisation, des
compétences et des moyens spécifiques qui constituent une montée en puissance
progressive des soins apportés au patient.
Plusieurs degrés d'urgence sont définis à l'engagement : :
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Le nombre d'engagements varie en fonction des années mais
augmente de manière progressive chaque année. L'évolution varie, entre + 2 et + 10% selon les années, mais
l'augmentation globale de 2000 à 2008 est de 43%, soit 8237 missions de plus ou
23 par jour.
L'apparition du terme S dès 2005, qui signifie mission secondaire ou transfert
entre établissements hospitaliers, vient d'une adaptation technique du système
d'aide à l'engagement. Auparavant, ces missions étaient noyées dans les autres
types de missions du type mission primaire (P1, P2 et P3)
Les courbes de ce graphique montrent que la partie la plus importante de
l'activité se situe entre 8h et 22h.
AMBULANCE
Deux personnes composent l'équipage de l'ambulance. La formation d'ambulancier
diplômé s'étend maintenant sur 3 ans (5'600 heures) avec à la clé un diplôme
fédéral. Les ambulanciers peuvent intervenir de manière autonome dans certaines
situations et disposent de protocoles de soins à appliquer sans la présence d'un
médecin. Au besoin, ils demanderont un SMUR ou REGA si ces derniers ne sont pas
engagés d'emblée selon la nature de l'intervention.
Le SMUR (Service Médicalisé d'Urgence et Réanimation) - REMU
Le SMUR comporte à son bord un médecin et un chauffeur (infirmier ou
ambulancier). Le médecin apporte une aide médicale en cas de besoin sur le lieu
de l'intervention. Ce véhicule ne transporte pas de patient, le médecin
accompagnera au besoin dans l'ambulance. Les REMU sont des répondants médicaux
d'urgence (médecins), souvent dans des lieux isolés qui se déplacent avec leur
voiture privée munie de moyens prioritaires.
LA REGA
Partenaire privilégié de la SISL, l'équipage standard est composé d'un pilote,
d'un sauveteur professionnel et d'un médecin. Il permet un accès au blessé par
treuil si besoin.
Les moyens sanitaires sont placés stratégiquement dans les différentes régions afin de pouvoir intervenir le plus rapidement possible. Ci-dessous, l'exemple pour le canton de Vaud.
Emplacement des ambulances d'urgence
Emplacement des véhicules SMUR / REMU / REGA
En cas d'intervention commune avec les services pré-hospitaliers et les sections suisses de la SISL, le seul moyen de communication reste le canal radio VHF K (158.625 MHz). La demande des sections devrait être effectuée auprès de la centrale d'engagement (le CET « Jorat Fixe » pour les Vaudois). Il sera également nécessaire de déterminer un point de débarquement convenable pour les deux partenaires qui répond notamment aux critères suivants :
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Lors de l'élaboration du plan multilatéral de secours sur le Léman, une carte des ports de débarquement a été effectuée. Ces derniers peuvent être un exemple de débarquement mais ne sont pas exhaustifs de manière générale.
En rouge les numéros recommandés pour l'appel des services de sauvetage sur le Léman.
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De plus amples renseignements peuvent encore être trouvés sous :
http://www.urgences-sante.ch/
http://www.swissrescue.ch/
http://www.swissrescue.ch/ecamb/
Bibliographie :
http://revue.medhyg.ch/
http://www.bakom.admin.ch/dokumentation/medieninformationen/00471/index.html?lang=fr&msg-id=870
Le Secourisme en Suisse
http://www.urgences-sante.ch/
http://www.ivr-ias.ch/sauvetage.php?read_group=15
Office fédéral de la
communication OFCOM
Dossier réalisé grâce à la collaboration de Bernard Chalon, président du sauvetage de Villeneuve. Un grand MERCI !