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Le radar...cet auxiliaire de sécurité !

Auteur : Webmaster
Dernière modification: 24 March 2007

Interprétation d'une image

Dans l'image ci-dessous, le radar choisi possède 2 VRM et 2 EBL. Le n°2 de chacun est sélectionné dans cet exemple.

- La ligne de foi indique toujours l’avant du bateau.

- Au milieu en haut de l’image H-UP indique que la carte est orientée dans le sens de navigation du bateau.

- M330° indique un cap Magnétique du bateau au 330.

- Le deuxième M indique que la source provient d’un compas Magnétique.

- L’indication VRM2 en km indique que c’est le deuxième VRM qui est sélectionné est que la distance mesurée se trouve à .574 km.

- L’indication EBL2 indique que c’est le deuxième EBL qui est sélectionné est que le relèvement est de 177°.

- Le M après EBL2 indique que ce relèvement est en mode Magnétique. Concrètement cela veut dire que le pilote devra faire route au 177 pour atteindre cette cible.

- La position 46° 27’ 13 N et 006° 50’ 81 E est la coordonnée du GPS au format WGS84.

Note: La position donnée par le GPS n'est valable que lorsque le bateau se déplace.


Les conditions météorologiques

Effet de mer

Les échos qui apparaissent sur l'image radar ne sont pas seulement produits par la réflexion des ondes émises sur des objets durs (bateaux, bouées, terre). Certains échos sont produits par la surface irrégulière des vagues, en particulier par la crête des vagues lorsque l'échelle radar sélectionnée est petite. Ces échos apparaissent sur l'écran, souvent aux plus petites échelles radar, sous la forme de petits échos multiples incohérents et non récurrents. Par vent fort ou en très mauvaises conditions de mer, ces échos peuvent former un arrière-plan dense prenant la forme d'un disque presque homogène, et couvrir une distance de 1 à 3 milles sur 360° autour du centre de l'écran.
Pour atténuer les échos de mer à courte distance autour du bateau, on utilisera le filtre SEA CLUTTER (fouillis de mer), également appelé STC (Sensîtive Time Constant) utilisé aux plus courtes échelles.
La commande SEA CLUTTER réduit la puissance des échos aléatoires de fouillis de mer jusqu'à une distance de 3 à 5 milles, cette distance étant fonction de l'état de la mer ou du lac. 
La commande STC doit être réglée de façon à réduire la puissance de ces échos afin qu'ils n'apparaissent plus que comme de petits points intermittents et laissent ressortir sur l'écran les petits objets détectés.

ATTENTION: Aux plus courtes échelles, il faut ajuster la commande SEA CLUTTER sans faire disparaître totalement le fouillis de mer pour malgré tout permettre la détection des objets proches.


Effet de mer
(sans le filtre)


Effet de pluie
(sans le filtre)


Fouillis de pluie (orages, averses)

La neige ou la pluie produisent aussi des échos sur l'écran radar. En cas d'orage ou d'averse, des petits échos, dont l'intensité, la taille et la position changent constamment, apparaissent en très grand nombre sur l'écran. Ces échos couvrent parfois certaines zones de l'image radar, selon l'intensité des précipitations. L'apparition de ces zones qui révèlent parfois des orages éloignés formés de nuages en altitude, aident à prévoir les conditions météo défavorables. Si vous ne souhaitez pas visualiser ce type d'échos sur l'image radar, vous pouvez les atténuer au maximum grâce à la commande RAIN CLUTTER.


Les interférences radar

Ces interférences ont tendances à se produire lorsqu'on se trouve dans le voisinage d'un autre bateau dont le radar travaille dans la même bande de fréquence. Ces interférences prennent la forme de lignes pointillées partant du ou venant vers le centre du scope radar. Ces lignes pointillées sont parfois droites, mais le plus souvent elles sont incurvées et "balayent" l'écran. Ces interférences se produisent plutôt lorsque le radar fonctionne sur une grande échelle. Elles ne gênent absolument pas le fonctionnement du radar en tant qu'équipement d'aide à la navigation.

[IR]

Les pointillés dus aux interférences radar se distinguent facilement des échos normaux par le fait qu'ils changent de place à chaque rotation de la trace.
Les interférences radar peuvent être totalement éliminées en enclenchant la fonction IR du radar. Cette fonction est généralement laissée activée en permanence.
Note: Sur le Léman, les bateaux qui utilisent souvent le radar sont ceux de la compagnie CGN, qui émettent sur une autre bande et donc ne peuvent pas générer des perturbations sur les radars des unités de sauvetage.

 

Aide à la navigation

Lorsque la fonction WAYPOINT (WP) est activée et que le radar est raccordé à un GPS fournissant des données adéquates, le symbole d'un point de route peut être affiché à l'écran.
En pratique, dès que l'option GOTO du GPS est utilisée, le point de route est automatiquement affiché sur le radar.

[WP]

Les données numériques correspondantes (relèvement, distance et temps de ralliement de ce point de route) sont affichées à l'écran.
Si le point de route ne se trouve pas à l'intérieur de la zone couverte par le radar (échelle trop petite), seule une ligne droite discontinue apparaît sur l'écran pour indiquer le relèvement de ce point. Dès que le point de route entre dans la zone couverte par le radar, il est représenté sur l'écran par le symbole à la forme d'une "sucette".

Le bouton MOB (Man Over Board) homme à la mer, permet instantanément d’enregistrer une coordonnée d’un homme tombé à la mer représenté à l’écran par une figurine.

[MOB]

Une ligne discontinue apparaît entre ce repère et le bateau. La distance, le relèvement et le temps de ralliement de ce repère sont également affichée à l'écran.
On peut également utiliser cette fonction par exemple pour baliser rapidement une épave afin de mieux la retrouver, si par exemple on doit ramener d’abord ses occupants à terre.

Le passage à une distance "M" (minimum de sécurité) de la côte, en réglant le marqueur de distance variable VRM sur un intervalle déterminé, vous garantit de ne pas vous approcher à moins de cette valeur. Pratique pour une navigation côtière, par exemple au delà de la limite des 300 m.


Les réflecteurs radar

Voir c'est bien, mais il faut aussi être vu. La coque métallique d'une embarcation produira un brillant écho sur l'écran radar. Les coques en bois, ou en fibres de verre quant à elle seront à peine perceptibles.
Par visibilité restreinte, un réflecteur métallique passif est un élément de sécurité important.

Les réflecteurs sont habituellement formés de feuilles d'aluminium imbriquées les unes dans les autres à angle droit de façon à produire un écho dans tous les angles possibles.

Les bateaux furtifs

Comme nous le savons, le radar fonctionne à partir d'une onde électromagnétique qu'il émet et qui lui revient après s'être réfléchie sur une cible, sous forme d'écho radar. Ses performances sont tributaires de la quantité d'énergie renvoyée par la cible: de là est née l'idée chez les militaires de rendre la cible (avion, bateau) aussi peu réfléchissante que possible.

Sea Shadow : le premier bateau furtif

La particularité de ce type de bateau est sa surface qui est constituée de plusieurs angles différents. Ce sont ces angles qui vont réfléchir les signaux radars vers le bas ou vers les côtés à la place de les renvoyer à l’avant. C’est ainsi que le bateau peut se rendre pratiquement invisible (en tout cas par calme plat).
Ces engins sont également enduit d’une peinture spéciale qui absorbe les signaux radar et ne les réfléchit pas.


Les précautions d'emploi

Voir à ce sujet un document de l'OMS, "les radars et la santé humaine" oms.pdf (229 kb).

L'exposition continue et prolongée des êtres vivants aux ondes radar peut provoquer des brûlures internes, notamment du foie. (Elles cuisent comme les fours à micro ondes).
Ceci est particulièrement vrai en cas de panne du mouvement de rotation de l'antenne.
On arrêtera l'appareil si l'on doit se rendre a proximité de celle-ci et lorsque le bateau est à quai.


Glossaire SISL du radar

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