Les réseaux GSM
suisses et français couvrant en grande partie la totalité de la surface du lac
Léman, une majorité de navigateurs en difficulté ou en détresse le signale
aujourd'hui au moyen de la téléphonie mobile (voir aussi appel d'urgence sur le Léman).
Cependant, cette technologie n'est pas infaillible, elle ne supporte pas
les immersions (même très brèves) ainsi que les éclaboussures. Aussi les dispositifs
traditionnels de signaux de détresse restent un complément fiable
vivement recommandé.
Tous
les signaux de détresse ont des avantages distincts et des inconvénients.
Aucun dispositif n'est idéal dans toutes les conditions ou
approprié à tous les buts.
Au sens de l'Ordonnance sur la navigation dans les eaux suisses (ONI), il n'y
a pas d'obligation d'équiper les bateaux de plaisance avec des fusées de
détresse. |
Les
engins pyrotechniques sont universellement identifiés en tant
qu'excellents signaux de détresse. Ils
restent cependant potentiellement dangereux pour des dommages et
des dégâts matériels qu'ils peuvent occasionner s'ils ne sont pas
correctement manipulés.
Ces dispositifs produisent une flamme très chaude et le résidu peut
causer des brûlures et mettre le feu à des matériaux inflammables.
La fusée parachute lancé au moyen d'un pistolet a des caractéristiques
d'une arme à feu et doit être manipulée avec prudence.
Feux à main
C'est un signal à dispositif d'allumage intégré, semblable à un feu de Bengale que l'on tient obligatoirement sous le vent à bout de bras à 45° de la verticale.
Pour éviter des brûlures. mettre des gants ou utiliser un chiffon mouillé
car il dégage des étincelles brûlantes. Le petits modèles brûlent pendant 30 à 60 secondes, les plus gros jusqu'à 8 minutes. C'est en réalité la fumée qui s'en dégage éclairée par le feu à main qui permet le repérage.
Fumée orange, tenu dans la main ou
flotteur
Il sert principalement pour le repérage par avion ou hélicoptère, mais
est efficace aussi pour attirer l'attention d'autres navires. Sa fumée orange est visible entre 2 et 6 milles
(3 à 9 km) pendant 2 à 5 minutes.
Doit être dégoupillé et le jeté à l'eau sous le vent.
Fusée éclairante avec parachute
Les fusées montent de 200 à 300 mètres et sont visibles jusqu'à 25 milles
(40 km) par temps clair. Elles brûlent durant 30 ou 40 secondes, mais dérivent très rapidement sous l'effet du vent. Il faut donc les percuter au vent tout en vérifiant que leurs flèches d'éjection sont orientées vers le haut.
Fusée rouge à
main à une ou deux étoiles
Permet de lancer en succession rapide deux ou plusieurs étoiles
rouges. Chaque étoile brûle en émettant une couleur rouge vif, peut
monter à une altitude de 60 à 90 mètres, briller pendant au moins
4 à 5 secondes et s'éteindre avant de toucher l'eau. Selon les
modèles de fusée, elles peuvent être lancées avec un dispositif
automatique ou au moyen d'un lance-cartouches.
|
|
Signal lumineux (à la main/jour et nuit) |
Fusée
éclairante (pistolet/jour et nuit) |
|
|
Fumigène
orange (à la main/ de jour) |
Pot
fumigène (de jour seulement) |
| |
Fusée
rouge (jour et nuit) |
Les signaux de détresse visuels pyrotechniques doivent être en état d’utilisation et aisément accessibles.
Ils sont identifiés par une date d'échéance. Des engins expirés peuvent être gardés à bord en tant qu'équipement supplémentaire, mais ne peuvent pas remplacer ceux qui obligatoirement doivent avoir une date de péremption valable.
Les dispositifs pyrotechniques devraient être stockés dans un endroit frais et au sec. Une récipient étanche peint en rouge ou en orange avec en évidence marqué "SIGNAUX de DÉTRESSE" ou "FUSÉES" est recommandé.
Chaque engin pyrotechnique à un temps de combustion différent qui doit être clairement indiqué sur son emballage.
Les signaux de détresse visuels non-pyrotechniques doivent être en état et aisément accessibles. De jour, le drapeau rouge ou pavillon de détresse est le seul moyen disponible. Il est plus distinctif une fois attaché et ondulé au moyen d'une gaffe ou d'une rame.
Des gilets de sauvetage, vêtements ou tout autre pièce de tissu frénétiquement agités, peuvent également être incorporés en tant qu'élément des dispositifs conçus pour attirer l'attention en cas d'urgence.
Le signal de détresse international "NOVEMBER & CHARLIE" (NC) pas connu ou pas utilisé sur le Léman.
|
|
| |
Drapeau
rouge (de jour seulement) |
Signal
international de détresse (NC) |
Dans le cas où aucun dispositif visuel de détresse n'est disponible, la législation en vigueur sur le Léman assimile également l'action faire des mouvements lents et répétés de haut en bas avec les bras comme un moyen d'attirer l'attention en cas de détresse. Évitez d’utiliser ce signal près d’un hélicoptère (autre signification).
|
|
Agiter
circulairement un pavillon rouge |
De
haut en bas au moyen des bras |
Les signaux optiques, tels qu'un miroir de signalisation qui peut être utilisé par temps de soleil.
La lumière électrique est le moyen le plus courant d'émettre un signal de détresse.
Faire clignoter sa torche selon le signal de SOS (...---...)
est reconnu internationalement. Sur le Léman, "balancer circulairement
une source lumineuse" est aussi assimilé à une demande d'aide.
|
|
Torche
électrique (de nuit seulement) |
Balancer
une torche circulairement |
La lumière stroboscopique
ou à éclats blancs est utilisée sur les lampes flottantes à allumage
automatique lors d'un chavirage de bateau ou comme équipement
individuel accrochée au bras au moyen d'une bande velcro.
Visible à une distance de 2 miles (3,2 km) pendant une dizaine
d'heures.
|
|
Lampe
à éclats (de nuit seulement) |
Lampe
à éclats individuelle |
La lumière
chimique est un autre moyen d'émettre un signal de détresse
avec l'avantage de n'avoir pas de batterie. Bon marché, le bâton luminescent
(lightstick ou cyalume) est une source lumineuse toujours prête à
l'emploi.
Non toxique, ininflammable, ne provoque ni flamme, ni étincelle, ni
chaleur, résiste à l'eau et est insubmersible. Gros avantage, il procure
une illumination à 360° plutôt que le faisceau directionnel d'une torche
électrique. Une fois activé, il produit de la lumière sans interruption
pendant 8 à 12 heures selon les modèles.
Balancé circulairement au bout d'une
cordelette, il est visible à plusieurs kilomètres à la
ronde.
|
|
|
Bâton
luminescent (de nuit seulement) |
Courbez
et cassez pour l'activer |
8
à 12 heures de lumière |
Consiste à émettre un son continu prolongé ou le signal acoustique SOS au moyen d'un klaxon, d’une corne de brume, d’un sifflet. Des volées de cloche sont également assimilées à une demande d'aide.
Emettre un appel de détresse au moyen d'une radio VHF sur le canal 16.
|
|
Signaux
sonores (jour et nuit) |
Canal
16 156.800 MHz |
Les polices cantonales
vaudoise et genevoise ainsi que
les sapeurs pompiers de Thonon assurent une écoute permanente sur le
canal VHF 16 (156,800 Mhz). Ce canal doit être utilisé UNIQUEMENT POUR LES APPELS
DE DÉTRESSE (voir aussi le trafic radio sur le Léman).
Il est également utilisé pour la coordination des secours des
sociétés de sauvetage.
Dans une situation de détresse, répétez trois fois "MAYDAY" (prononcer comme « M’AIDER ») "y a-t-il une station à l'écoute?" ou encore "a tous, APPEL AU SECOURS, qui me reçoit?".
Attendez une réponse, et répétez le message jusqu’à ce que vous en ayez une, puis donnez :
votre position
la nature de la détresse
le nombre de personnes à bord
l’aide dont vous avez besoin
Le lac Léman est pendant une grande
partie de l'année un lac froid durant laquelle un homme se retouvant dans
l'eau a peu de chance de survivre longtemps (voir aussi la
survie en eau froide). C'est pourquoi, en
plus de l'équipement de détresse minimum imposé par la loi, tel que le pavillon
rouge,
corne de brume, sifflet, il est conseillé de compléter son équipement de
détresse selon ce modèle : Sur le bateau :
Une lampe flottante à allumage
automatique, de préférence clignotante 3 fusées rouges 1 fumigène à main rouge Pour chaque navigateur embarqué, un
gilet de sauvetage muni :
un bâton luminescent vert de type cyalume une lampe de poche (étanche) une fusée de détresse un sifflet
Les signaux de détresse des plongeurs
Il n'est pas rare de rencontrer des plongeurs sur les rives du Léman. Ils ont leurs propres signaux de détresse qu'il est bon de connaître.
De jour, un plongeur en détresse qui demande de l'aide frappera violemment plusieurs fois la surface de l'eau. Il répétera ce geste autant de fois qu'il faut pour être compris
De nuit, il agitera sa lampe de haut en bas pour indiquer que quelque chose ne va pas
Dans les deux cas, il
pourra également utiliser son sifflet de détresse qui doit faire
partie de son équipement personnel de sécurité